Pour sa douzième participation à la BRAFA, la galerie A&R Fleury dévoile un ensemble de peintures, sculptures et œuvres sur papier du XX° siècle, rigoureusement sélectionné à l’occasion de cet événement.
Un premier espace est consacré à l’art d’Après-guerre et réunit des œuvres de Karel Appel, Sam Francis, Hans Hartung, Alicia Penalba, Serge Poliakoff, Jean-Paul Riopelle et Maria Helena Vieira Da Silva. Le visiteur est accueilli par Optez pour l’esprit, acrylique sur papier kraft marouflé sur toile, créé par Pierre Alechinsky en 1966. Puisant son inspiration dans les récits nordiques, l’artiste nous plonge dans un monde « extraordinaire » proprement angoissant où le spectateur est convié à une sorte de fête échevelée de formes et de couleurs. Hans Hartung, qui bénéficie d’une grande rétrospective au Musée d’Art Moderne de Paris en 2019, est présent au travers d’un ensemble d’œuvre des années 1940 à 1980, notamment une exceptionnelle huile sur toile T1952-34 de 1952 dont le geste spontané préfigure l’abstraction lyrique.
Un deuxième espace dévoile les grandes signatures de l’art moderne, telles que Paul Delvaux, Fernand Léger, Le Corbusier, Max Ernst, Albert Gleizes, Auguste Herbin et Léopold Survage. Spécialiste d’Ossip Zadkine, la galerie expose un exceptionnel
Oiseau, acquis dans les années 1920 par un collectionneur sur les conseils de Foujjta, et conservé dans la famille jusqu’à aujourd’hui. Si Zadkine est associé au cubisme, ce cuivre poli et patiné tout en courbes s’inscrit dans un registre différent, traduisant les influences de Brancusi et Giacometti par le traitement et l’association des matériaux.
Deux très belles études préparatoires sur papier de Le Corbusier pour Taureau XII, de 1956, témoignent des ultimes phases préparatoires de ce tableau reprenant l’un des thèmes chers à l’artiste. Ces deux pastels lavés sur traits de graphite sur papier trouveront un écho à L’acrobate et l’écuyère, exécuté en 1953 par Fernand Léger. Lumineuse et sur fond jaune, cette gouache et encre de Chine sur papier est en effet elle-même une étude préparatoire à La Grande Parade, conservée au Musée Guggenheim à New York. Paul Delvaux accompagne notre espace dédié à l’art moderne avec une séduisante œuvre sur papier, Les deux amies de 1967, composée d’une mise en scène de figures féminines dénudées dans laquelle une narration de désir et érotique est suggérée.
